Né à Bruxelles de maman belge et papa portugais, Jean-Serge partage ses études entre Belgique et Portugal. En 1997, il dépose ses valises à Cuba. Après avoir connu les aléas d’une activité privée d’import-export sur l’île, il se reconvertit en 2000 en représentant, sur place, des activités de commerce et d’exportations de la Belgique et de ses agences régionales.
Représentation commerciale de la Belgique
« De fait, à Cuba, je représente vraiment la Belgique, travaillant tant pour hub.brussels(Nouvelle fenêtre) (Agence Bruxelloise pour l’Entrepreneuriat) que pour l’AWEX(Nouvelle fenêtre) (Agence wallonne à l’Exportation et aux Investissements étrangers) et FIT (en néerlandais)(Nouvelle fenêtre) (Flanders Investment & Trade). Sans oublier la coordination des missions princières. Avec, pour mission claire, de faciliter les contacts entre nos entreprises belges et les institutions cubaines. » résume Jean-Serge.
Cette mission suppose de nombreuses tâches, démarrant le plus souvent par un premier contact entre l’entreprise belge et lui. « Elle me présente le produit ou service qu’elle destine au marché cubain » explique Jean-Serge. « À moi alors d’analyser d’abord les opportunités avant d’ensuite proposer une liste de contacts cubains, la plus précise possible, tout en expliquant les risques inhérents à l’économie locale. » Risques notamment liés au poids de l’administration étatique et à l’embargo américain toujours en oeuvre.
Au cœur de la démarche, comme dans tous pays latins, figure le contact physique. « Très important de se rencontrer entre hommes d’affaires ! Dans de rares cas, les Cubains se déplaceront en Belgique mais, le plus souvent, les entrepreneurs belges seront amenés à rencontrer leurs homologues dans le pays ». Cette rencontre prend la forme de missions individuelles centrées sur une entreprise en particulier ou de missions collectives regroupant alors plusieurs entreprises belges. Avec, au programme, journées de contact, visites d’entreprises ou de salons selon le secteur d’activité. Un travail d’accompagnement de longue haleine suivra selon l’intérêt des contacts établis.
« Notre mentalité n’est pas de “faire des coups”. En Belgique, nous ne sommes pas des opportunistes. Nous préférons établir des liens à long terme avec de bonnes sociétés créatrices de valeur ajoutée. » insiste-t-il. La charge administrative, comptable mais aussi légale et liée aux ressources humaines en résultant est donc très importante.
Hauts et bas à Cuba
Professionnellement, Jean-Serge a fait sa vie à Cuba. Son épouse a acquis la double nationalité tandis que ses deux enfants, adultes, sont installés à Londres et aux États-Unis. « À défaut de vous écouter pendant leur éducation, les enfants suivent bien souvent votre exemple par la suite » sourit Jean-Serge.
Le couple apprécie pleinement le climat subtropical cubain fait de températures très stables et supportables, marqué par une saison sèche de novembre à mai et une autre humide.
Moral en baisse par contre dans la population. « Avant, le Cubain était plus joyeux, se projetant davantage dans le futur. D’une certaine façon, il a aujourd’hui un peu perdu l’espoir avec la grande crise économique que traverse le pays. Le tissu social tend à se détériorer sous l’effet d’un gouvernement autoritaire qui peine à s’ouvrir au monde. Beaucoup ont migré aux États-Unis ou ailleurs… »
Même la musique cubaine, dont Jean-Serge est fan, semble accuser le coup. Moins de concerts et spectacles… Même tendance pour les expos et biennales de peinture que ne manque pas Jean-Serge. « La culture est bien présente mais plus comme avant, essentiellement par manque de moyens ».
Ma mission : faciliter les contacts entre nos entreprises belges et les institutions cubaines.Jean-Serge Dias de Sousa
Cuba un jour, Cuba toujours ?
Jean-Serge garde encore quelques contacts avec la Belgique, revenant deux à trois fois par an pour raisons professionnelles et familiales. Un retour futur en Belgique reste toutefois peu probable. « Beaucoup de collègues choisissent de rester dans leur dernier pays d’expatriation ou s’expatrient dans la région, à proximité de ce pays. Sachant que la vie à Cuba est difficile, vais-je plutôt rester dans la région ? Ou retourner au Portugal ? Rien n’est encore défini à ce stade, tant qu’il me reste encore quelques années à mon poste. »
Au passage, il se félicite de l’évolution de la SSOM à ses côtés. « Au fil du temps, elle a pu nous simplifier la charge administrative déjà fort présente dans notre travail, nous faisant gagner un temps précieux. Fini de jongler avec des fiches, des photocopies et des traductions. Depuis quelques années, elle propose un système online, d’utilisation très pratique, pour le remboursement des soins de santé. »
Aide aux entreprises belges à Cuba